Qui ne connaît pas Duuda, oui, Duuda ? Le groupe composé de Sidih, Momo et Clax, représente un rare exemple de résistance et de talent dans la sphère perfide du hip-hop guinéen. Malgré le succès de son album "Qui ne dit rien consent" en 2007, le groupe a croisé de nombreux obstacles et de fils barbelés sur son chemin. Les raisons de cette adversité constante sont à analyser.
Duuda a été mis à l’écart, rappelant le sort réservé au groupe Kill Point dans les années 90. Cela découle en partie de leur engagement à dénoncer les méfaits des régimes de Conté et de Condé. Cette position a suscité la méfiance voire la réprobation des acteurs influents du showbiz à Conakry, étroitement liés à ces régimes controverses. La crainte de représailles et la préservation de leur propre statut ont conduit à éviter délibérément de faire appel à Duuda.
Cette exclusion a entravé la progression du groupe en limitant leur accès aux scènes et aux soutiens nécessaires. Malgré ces difficultés, Duuda a maintenu sa détermination et son engagement, faisant preuve d'un courage de soldat et d’une honnêteté admirable.
L'histoire de Duuda met en lumière les défis auxquels sont confrontés de nombreux artistes qui critiquent les régimes en place, en particulier dans des environnements où les liens entre politique et showbiz peuvent axphysier la liberté d'expression et la diversité artistique.
L’audace et le talent de Duuda traduisent la nécessité de soutenir la liberté artistique et la diversité d'opinions, même lorsque cela dérange les intérêts et les pouvoirs en place.
Duuda, un autre exemple de gâchis sous l'emprise du burin et de la "cruauté" des démons du showbiz guinéen.
La chronique Sita
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