Takana Zion a marqué son passage le samedi soir, 20 juillet, à la 38e édition du très populaire festival international Nuits d'Afrique à Montréal (Canada). Pour l'occasion, le brillant artiste reggaeman guinéen était accompagné de six musiciens rompus à la tâche et de deux excellents choristes aux voix de ténor et d'alto, venus de France.
Comme vous pouviez l'imaginer, Takana Zion a "essoré" son public en livrant une performance de haut vol, 100% live, exempte de toute fausse note.
Le soleil ne s'est pas couché sur Montréal avant minuit
Pour information, c'est la première fois que Takana Zion se produit au Canada, carrefour vibrant et giratoire des musiques du monde. Comme annoncé dans nos précédents articles, Takana a interprété pas moins de 25 titres, sans compter ses medleys revisitant ses plus grands succès en dancehall.
Dans sa démarche, Takana a ouvert son show sur fond de Nyahbinghi avec le titre "Oh Jah", extrait de son album "Zion Prophet" sorti dans les meilleures conditions en 2007.
L'intrépide Takana était dans tous ses états samedi, devant un public surchauffé. C'était parti pour plus d'une heure de live bouillant, passant en revue certaines de ses chansons les plus plébiscitées de son répertoire.
Takana Zion, surnommé dans les rues de Conakry : "Congoh", "Rasta de Soumbouya", "Mangana", "Massoura" ou "Petit-fils de Kanamacina", a retenu son public jusqu'au milieu de la nuit. Une importante communauté guinéenne d'Amérique du Nord s'était déplacée aussi pour venir acclamer sa fierté nationale. Cette osmose et cette chaîne de solidarité ont fait de cette soirée une véritable fête où le reggae a résonné à outrance dans toute la ville de Montréal. Regardez tout le concert ici >> https://urls.fr/HAmADF
Parfois incompris par une partie de son peuple, Mohamed Mouctar Soumah reste néanmoins l'incarnation d'une jeunesse audacieuse qui a cru en ses valeurs et est convaincue de son potentiel. Son parcours est riche d'histoires insolites et parsemé d'embûches. Ces expériences ont constitué une sorte de leitmotiv pour le fils de Don Daouda, dont la force réside dans sa conviction, tout en estimant être béni par Jah et les ancêtres.
Il y a 17 ans, sur le chemin de Bob Marley, le voyage était fastidieux, mais prometteur pour ceux qui connaissent parfaitement le récit de cet artiste qui a grandi à Hafia avant de prendre son "petit sac de berger" pour Bamako et Accra à la quête du savoir et de la rencontre avec Haïlé Sélassié.
Samedi, sur la scène TD - Radio-Canada sculptée à sa mesure, Takana n'a pas faibli un seul instant. Gonflé à bloc avec son énergie à 150%, ses chansons étaient maîtrisées par un public acquis à sa cause.
À travers cette performance, le leader de la Black Mafia s'ouvre désormais la voie du marché canadien, jusque-là resté pour lui un sentier battu.
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Par Sitanews
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