Le Forum de la culture africaine (FORCA), tenu en début de semaine à Conakry dans le cadre de la Biennale de Guinée, a placé le débat sur l’avenir des industries culturelles du continent. Les échanges ont porté sur la vision, la formation, les problématiques structurelles et les stratégies de développement du secteur.
Au cœur des discussions, la nécessité pour l’Afrique de reprendre la main sur la chaîne de valeur culturelle. Bilia Bah, directeur général du Service national des industries culturelles et créatives, a plaidé pour la création de plateformes de distribution et de streaming purement africaines, mais aussi d’événements continentaux de prestige, à l’image des Grammys.
Selon lui, seule une maîtrise complète du “business culturel” permettra à l’Afrique d’atteindre une véritable souveraineté créative. « Tant que ce n’est pas nous qui contrôlons le business, ils décideront toujours à notre place et en leur faveur », a-t-il lancé devant les participants.
Le FORCA, espace d’échanges et de diagnostic, a ainsi ouvert une réflexion concrète : repenser les modèles économiques, renforcer la formation et bâtir des infrastructures capables de faire rayonner les cultures africaines sur la scène mondiale.
Ibrahima Soya
SITANEWS, Conakry
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