La Biennale de Guinée (BIEGUIP) s’impose dès son ouverture à Conakry. Elle devient un carrefour stratégique pour réfléchir à la valorisation de la culture africaine. Le Forum de la Culture Africaine (FORCA) organisé lundi, au cœur de cet événement, a réuni des autorités guinéennes, des professionnels et experts africains. Ils ont débattu de la vision, du diagnostic, de la formation, des problématiques et des solutions liées aux enjeux culturels du continent. SITANEWS décrypte ce forum inédit majeure à Conakry.
Diagnostic. Défis et réalités du secteur culturel africain ! Les panels du forum ont commencé par dresser un état des lieux sans concession. On note un manque de financement structurel. La visibilité internationale reste faible. Les acteurs culturels évoluent souvent dans la précarité. La formation et l’industrialisation des filières artistiques posent un vrai défi. Ce diagnostic met en lumière l’urgence de repenser la gouvernance culturelle. Il faut impliquer davantage les institutions, le secteur privé, ainsi que les diasporas. Leur contribution est essentielle pour bâtir des industries culturelles solides et compétitives.
Le forum a aussi insisté sur l’importance de la formation professionnelle. Acquérir des compétences en entrepreneuriat, numérique, production artistique et management culturel est crucial. Les ateliers, masterclasses et espaces de coworking proposés lors du FORCA (Forum de la Culture Africaine) visent à qualifier une nouvelle génération de créateurs. Ces derniers doivent répondre aux standards internationaux. Ils sont capables d’exporter la culture africaine dans le monde.
Problématiques majeures ! Parmi les questions centrales abordées, le financement des projets est prioritaire. La création de réseaux panafricains de coopération est également essentielle. La mobilité des artistes a suscité une attention particulière. Les intervenants ont souligné la nécessité de renforcer les partenariats. Ces partenariats doivent associer institutions publiques, entreprises, médias et acteurs de la diaspora. L’objectif est d’élargir les débouchés et de produire une culture résiliente, innovante et accessible.
Résolutions et perspectives. Vers une culture africaine forte et unifiée ! Les solutions proposées s’articulent autour de plusieurs axes. Il s’agit de créer des mécanismes de financement dédiés et d’institutionnaliser des plateformes collaboratives. La valorisation des patrimoines immatériels et matériels est aussi mise en avant. Le développement de stratégies digitales est nécessaire pour mieux promouvoir artistes et œuvres africaines. La BIEGUIP veut devenir un incubateur d’idées et un outil d’influence. Elle souhaite soutenir une culture africaine audacieuse et ouverte. Cette culture doit relever les défis d’une mondialisation qui redéfinit sans cesse la création et la diffusion.
Le forum de la culture africaine de la BIEGUIP ne s’est pas limité aux débats. Il a aussi proposé des espaces de rencontre orientés vers l’innovation : hackathon, coworking, prix, réalité virtuelle, slam, branding Guinée. Ces initiatives confirment la volonté d’insérer la culture africaine dans le tissu entrepreneurial et technologique mondial. Tout cela sans jamais renier ses racines.
La Biennale de Guinée s’affirme ainsi comme un espace d’unité, de dialogue et de résolution. Ce lieu rassemble tous ceux qui portent, vivent et font rayonner la culture africaine à travers le monde.
Le forum se distingue par son ambition de fédérer divers secteurs : arts, tourisme, entrepreneuriat, technologie et éducation. Pendant une semaine, plus de cent artistes, deux cents leaders d’opinion et décideurs, ainsi qu’un large public, se sont réunis. Ils se sont retrouvés sur sept sites emblématiques de Conakry. L’objectif : croiser les regards sur la créativité africaine et son rayonnement contemporain.
Vision. Institutionnaliser la culture comme levier stratégique ! Les organisateurs de la Biennale, soutenus par le ministère de la Culture, veulent inscrire la manifestation dans la durée. Ils aspirent à en faire une institution capable d’accompagner le développement culturel et socio-économique guinéen tout au long de l’année. Cette vision s’aligne avec le Programme Simandou 2040. Dans ce cadre, la culture devient le deuxième pilier du développement national.
SITANEWS, Conakry
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