C'est l'heure du bilan ! "Urban Made Ouest" à Laval : deux éditions, deux succès, mais aussi des difficultés et d'énormes défis à relever. C'est ce que souligne Mohamed Camara « Minoss » dans cette interview exclusive accordée à la rédaction de Sitanews©. Lisez !
Quel est le bilan en termes de participation et de succès des 2 premières éditions de Urban Made Ouest ?
« J'avoue que nous avons atteint nos objectifs. Plus de 1450 personnes ont répondu présentes lors du rendez-vous du 23 septembre. Nous sommes satisfaits du résultat car les gens ont apprécié la soirée. Nous n'avons reçu que des retours positifs concernant l'organisation de l'événement, et la plupart des participants étaient déjà venus lors de la première édition. »
Tenir un festival, surtout urbain, nécessite un budget conséquent pour la logistique, les billets d'avion, l'hébergement et la rémunération des artistes. Disposez-vous d'aides vous permettant de couvrir toutes ces dépenses ?
« C'est vrai que nous en sommes seulement à notre deuxième édition, et étant donné l'ampleur que cela a pris, il a été très difficile pour nous de concrétiser toutes nos idées. Malgré cela, nous avons fait de notre mieux avec nos ressources limitées pour honorer nos engagements envers les artistes invités et le public. Je tiens encore une fois à remercier chaleureusement mon frère Louny pour son soutien. Il a pu offrir des places à la jeunesse lavalloise. Nos remerciements vont également à Bakary Diaby de SOGUIBEC, le sponsor du gala de football qui nous a permis de couvrir une partie de nos dépenses. »
Qu'en est-il du département de la Culture en Guinée, censé soutenir des projets d'envergure ? Avez-vous entrepris des démarches de ce côté ? Quel a été l'apport de Conakry ?
« Honnêtement, je m'attendais à un soutien du département de la Culture de Guinée concernant les démarches auprès de l'ambassade de France en faveur de nos artistes guinéens invités. Un geste symbolique aurait pu faciliter les choses. Cela aurait été un soulagement pour nous, mais compte tenu de la situation actuelle du FODAC, nous n'étions pas surpris.
Sinon, j'ai effectué toutes les démarches possibles auprès des autorités compétentes. J'ai été reçu par le ministre de la Culture, Alpha Soumah, qui nous a exprimé son soutien institutionnel pour ce projet. De plus, le ministre avait officiellement été invité par les autorités lavalloises à la cérémonie de lancement à la mairie de Laval, mais il n'a pas pu venir.
Je tiens à remercier l'ambassadeur de Guinée en France et sa délégation qui nous ont honorés de leur présence suite à l'invitation du maire de Laval, Monsieur Florian Bercault, et du député de la Mayenne, Guillaume Garot, ainsi que d'autres élus.
Également, dans le même contexte, quelques acteurs culturels guinéens renommés tels que Benedi Record, Malik Kébé (Directeur général du FODAC), la journaliste de la RTG Kadiatou Kaba et d'autres ont également été reçus. »
Contrairement aux autorités culturelles en Guinée, la ville de Laval t'a soutenu depuis la première édition. Quelle joie ressens-tu à ce stade de l'aventure, après deux éditions plutôt réussies ?
« Nous collaborons avec la municipalité de Laval depuis plusieurs années, depuis la création de ma structure, Made Up Production. Dès l'annonce de l'idée de ce projet en 2019, bien qu'il ait été reporté en raison de la pandémie de Covid, j'ai toujours bénéficié du soutien indéfectible de la ville de Laval, jusqu'à la réalisation de la première édition en septembre 2022. Aujourd'hui, avec le succès de notre deuxième édition, je suis extrêmement heureux de la réception positive qu'a reçue ce projet par les habitants de la ville de Laval. »
Pour conclure, as-tu déjà une idée de ce que réserve la prochaine édition en 2024 ? Comment envisages-tu d'y parvenir ?
« Nous avons déjà fixé la date pour la troisième édition et nous prévoyons d'élargir ce projet afin de créer un véritable échange culturel entre la ville de Laval et la Guinée. Notre objectif est de construire un cadre solide de collaboration entre les deux pays. »
Par Sita CAMARA
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