Au terme de ses quinze jours de travail, le Comité a inscrit 42 nouveaux sites, dont 33 sites culturels et 9 sites naturels. Ces sites bénéficieront désormais du plus haut niveau de protection du patrimoine au monde. Ils auront également accès à de nouvelles possibilités d'assistance technique et financière de la part de l'UNESCO. Ces inscriptions portent le nombre total de sites du patrimoine mondial de l'UNESCO à 1199 répartis dans 168 pays. Le Comité du patrimoine mondial a également approuvé l'extension de 5 sites et examiné l'état de conservation de 263 sites déjà inscrits.
Les représentants des 195 États parties à la Convention du patrimoine mondial et près de 300 organisations de la société civile étaient présents à Riyad pour cette session du Comité. Ils ont travaillé ensemble sur les moyens de relever les grands défis mondiaux auxquels le patrimoine est confronté : le changement climatique, le développement urbain et la pression démographique, les conflits armés et le tourisme de masse.
L'UNESCO a également présenté des études et des solutions innovantes pour la gestion, la conservation et la sensibilisation du public, comme l'outil immersif Dive Into Heritage qui, à partir de 2025, permettra au grand public d'explorer les sites du patrimoine mondial en ligne.
Enfin, six biens du patrimoine mondial en Côte d'Ivoire, en Égypte, au Ghana, en Haïti, aux Îles Marshall et au Sri Lanka ont bénéficié d'un financement international d'un montant total de 336 000 USD pour soutenir des projets de conservation locaux. En 2022 et 2023, plus de trente sites ont bénéficié d'une telle aide financière, pour un montant total de plus d'un million de dollars.
Toutes les décisions détaillées du Comité sont disponibles ici
Une année décisive pour le patrimoine africain
Avec 5 nouveaux sites inscrits cette année, l'Afrique a franchi le cap symbolique des 100 sites sur la Liste du patrimoine mondial. Le Rwanda a eu ses 2 premières inscriptions : Le parc national de Nyungwe et les mémoriaux du génocide de Nyamata, Murambi, Gisozi et Bisesero. Cette session a également été marquée par le retrait des "Tombes des rois du Buganda à Kasubi" en Ouganda de la liste du patrimoine mondial en péril, suite à un ambitieux projet de restauration mis en œuvre par les autorités ougandaises et les communautés locales avec le soutien de l'UNESCO.
Dans le but d'augmenter le nombre de sites du patrimoine africain sur la liste du patrimoine mondial, les États parties à la Convention ont également adopté une stratégie spécifique pour le continent, élaborée par l'UNESCO. Cette stratégie permettra de mieux soutenir les États africains dans la mise en œuvre de projets de conservation locaux et dans la préparation des dossiers de candidature au patrimoine mondial.
Nouvelle reconnaissance pour les "sites de mémoire
Au cours de cette session, 3 sites de mémoire liés à des conflits récents ont été ajoutés à la Liste du patrimoine mondial : Le "Musée et lieu de mémoire de l'ESMA - Ancien centre clandestin de détention, de torture et d'extermination" en Argentine, les "Sites commémoratifs du génocide" au Rwanda : Nyamata, Murambi, Gisozi et Bisesero", et les "Sites funéraires et mémoriels du front occidental de la Première Guerre mondiale" de la Belgique et de la France.
Les sites de mémoire sont des lieux où s'est produit un événement qu'une nation et son peuple, ou certaines communautés, souhaitent commémorer. Déjà accessibles ou rendus accessibles au public, ces sites deviennent des lieux de réconciliation, de contemplation et de réflexion pacifique. L'inscription des sites de mémoire sur la Liste du patrimoine mondial les intègre à notre patrimoine mondial commun et reconnaît le rôle qu'ils jouent dans le processus de paix.
Contact presse
Thomas Mallard, t.mallard@unesco.org +33145682293
Copyright © Sitanews. Tous droits réservés Sitanews