Mme Yolande Bodiong, organisatrice du Salon International du Cameroun (SINAC)
22 April, 2025

SINAC : 4 questions à Yolande Bodiong

 

Douala (Cameroun) va accueillir le monde des médias et les professionnels du secteur du 25 avril au 1er mai 2025 à l'occasion de la troisième édition du Salon International de l'Audiovisuel du Cameroun (SINAC) avec pour thème "Révolution numérique et Audiovisuel Africain : Intelligence artificielle et TNT, Défis et Enjeux pour une Afrique compétitive". En prélude à cet événement majeur, sa principale organisatrice Mme Yolande Bodiong, a bien voulu répondre à nos questions. 


 Interview réalisée par Mory Touré

Pour SITANEWS

 

MT : On va entamer la 3e édition du SINAC (Salon International du Cameroun), quelles seront les grandes lignes de cette nouvelle édition connaissant les grands défis auxquels est confronté le secteur de l'audiovisuel africain ?

 

YB : « Pour cette troisième édition, il faut savoir que le SINAC met l'accent sur la partie marché, qui sera l'innovation principale de cette troisième édition. Il faut savoir que les deux premières éditions se sont concentrées sur la réflexion, mais là aujourd'hui, on met en connexion les acteurs de l'audiovisuel afin de nouer des partenariats. Quand on sait également qu'il y a beaucoup de défis et que nous voulons aujourd'hui nous réapproprier notre narratif. Il est très important que des acteurs africains, dans la partie réflexion, échangent entre eux pour trouver ensemble des solutions et pouvoir avoir désormais des contenus qui nous ressemblent, qui parlent de nos histoires, parce qu'on a une très belle diversité. À côté de ça, nous avons la formation avec les ateliers du SINAC, où il y aura évidemment des experts qui vont former tous ceux qui voudront bien s'inscrire dans les différentes thématiques. »

 

 Mme Yolande Bodiong, patrone du SINAC/PHOTO : DR

 

MT : Le thème du SINAC 2025 est évocateur, est-ce que vous pouvez dire que votre salon devient essentiel dans l'écosystème de l'audiovisuel africain ?

 

YB : « C'est notre vision dès le départ, c'était justement de créer une plateforme qui permet de réunir les Africains, non pas d'exclure les autres, les étrangers, mais que tout le monde se mette ensemble et que nous puissions réfléchir ensemble, que nous puissions trouver ensemble des solutions pour justement imposer nos contenus ailleurs. Et ça, c'est très important.

 

Mais également que derrière, nous puissions nous-mêmes désormais fixer les prix, pour qu'on ne se retrouve plus avec des distributeurs qui achètent à des prix qui ne correspondent pas forcément à la qualité du travail produit. Mais aussi, c'est de travailler avec les producteurs de contenus, par exemple, pour qu'ils changent leur démarche, leur façon de faire, parce qu'ils ne sont plus dépendants de la distribution. Il s'agit désormais d'aller vers ceux qui peuvent acheter les contenus, leur demander quels sont leurs besoins, pour que l'esprit marché se mette en place. Que cette édition permette de rassembler des acteurs de l'audiovisuel, des professionnels de l'audiovisuel qui viennent de partout afin de nouer ces partenariats-là. Aujourd'hui, c'est essentiel. Et d'ailleurs, nous sommes quand même contents parce que c'est le premier salon désormais en Afrique centrale. »

 

MT : Quelles sont les opportunités que le SINAC offre aujourd'hui aux acteurs du secteur dans son contexte professionnel ? 

 

YB : « Comme tous les salons de l'audiovisuel, tous les acteurs qui arrivent pourront en profiter, car rencontrer d'autres acteurs qu'il serait difficile de rencontrer cette année, les retrouver au même endroit, au même moment, est plus qu’important. Et c'est à chacun de capitaliser ces instants-là. Nous aurons d'un côté les vendeurs, de l'autre côté les acheteurs, de tous les métiers de l'audiovisuel qui seront là.

 

Cela ira de la production de films, documentaires, séries, cela concernera également tout ce qui est lié à Internet avec les IPTV, on parlera de TNT, on abordera tout ce qui est intelligence artificielle. Retrouver en un seul rendez-vous toutes ces intelligences, je pense que ce sera quelque chose d'exceptionnel et c'est très important aujourd'hui pour nous qui sommes dans le secteur audiovisuel.

 

 

MT : Quel est votre appel à quelques jours de l'ouverture du SINAC 2025 ?

 

YB : « Alors, nous sommes à quelques jours de cet événement, et d'ailleurs le comité d'organisation est en train de faire les derniers réglages. Ceux qui peuvent encore venir, n'hésitez pas à venir à Douala, au Cameroun. Cela se déroulera du 26 avril au 1er mai prochain à OVITA, avec évidemment le partenariat de la présidence du ministre de la Communication du Cameroun, mais également le partenariat de la mairie de Douala 5e, ici même à Douala. C'est encore le moment de venir à ce salon qui est gratuit pour le moment.

 

Votre badge vous est offert gratuitement. Mais nous appelons tous ceux qui sont au Cameroun à venir, car l'entrée est également libre. Vous savez que c'est exceptionnel, et vous qui savez ce que c'est qu'un salon, trouver un salon qui soit gratuit, ce n'est pas courant.

 

Donc, on appelle tout le monde, tous les professionnels, au nom de ceux qui ont des centres de formation, à venir à cet événement et à pouvoir le capitaliser. »

 

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