C’est le plus gros scandale dans le monde « perfide » du show-biz guinéen avant 2022. Dans nos colonnes, King Alasko charge lourdement sa maison de production. Le jeune artiste urbain dit « être lésé » par son label MLP (Meurs Libre Prod) dans un contrat exclusif de production qui le liait aux frères Mbaye. L’affaire prend une allure virale. Ce qui pousse MLP à prendre la parole sur fond de point de presse, très tôt le mardi.
La situation est tendue. La grande toile s’invite à la danse. Cette affaire alimente le débat public. Du coup, ça fait les choux gras de la presse locale. Parole contre parole, Alasko charge, mais MLP rétorque à tout bout de champ.
Alasko dit : « MLP m’a fait signer dans la précipitation… Il me parlait avec menaces : si tu ne signes pas, il n’y aura pas de concert… »
MLP dément : « Alasko n’avait aucune sorte de pression. Au contraire, c’est nous qui étions sous pression pour signer son contrat. Puisqu’on avait toute une famille derrière nous tous les jours en disant : Svp, aidez-nous ! »
Alasko affirme : « Mon concert du 14 février était plein, mais MLP ne m’a remis que 25 millions. Après, SKANDAL s’achète une voiture de 100 millions pendant que je souffre… Je n’ai même pas d’appartement. »
MLP contredit : « On a fait un contrat. Mais avant, il y a l’accord de confidentialité sur 3 ans qui nous a permis de discuter en profondeur de son contrat de production qui est signé par lui et par la maison de production.
Alasko dit dans son interview qu'il n’a reçu que 25 millions et que lui, il n’a pas de maison, il n’a pas où dormir, il n’a pas de voiture. Il n'est écrit nulle part au monde en tout cas, pas dans ce contrat, que le producteur est censé héberger son artiste. Si cela est écrit, ça doit être des avances. Il n’est écrit ni dans le contrat de production, ni dans le contrat de management qu’on doit prendre Alasko en charge. On est une société de production de droit guinéen. On est censé effectuer le travail, et faire des profits. On n’est pas des mécènes comme Antonio Souaré ou KPC (hommes d'affaires guinéens, ndlr). J'ai paraphé toutes les pages du contrat. Alasko a signé chaque page. Effectivement pour sa prestation, pour le prix session de ses droits en sa qualité d’exécutant des œuvres enregistrées, le producteur s'engage à rémunérer l’artiste Alasko comme suit : redevance de 25 millions sur le 1er album. Ce qu'on a signé avec Alasko, on l’a respecté. Je suis content parce qu’il n'a pas dit qu'il n’a jamais reçu son argent. »
Alasko charge à nouveau : « Pire, mon album est vendu, mais je ne suis au courant de rien. Je ne connais aucune situation de cette vente. »
MLP se défend : « Le contrat dit ceci : quand tu as tout produit, tu as tout investi, tu as tout payé, et que l’artiste lui-même a été payé, les masters ainsi que les droits incorporels y afférents, deviennent la propriété exclusive du producteur. Mais l’artiste a droit de toucher ce qu’on appelle : les droits d’auteurs.Parce que c’est son œuvre. Donc, que l’album d’Alasko soit vendu ou pas, c’est notre problème, c’est notre perte ou notre gain. On a produit 5000 CD de King Alasko qui sont stockés au bureau, et ce n’est pas la faute de ne pas l’envoyer au marché. Mais les CD, ce n’est pas ce qui se consomme aujourd’hui. »
Devant les médias, le label Meurs Libre Prod a ensuite fait savoir ceci : « Sur le concert Alasko, on a un déficit de 446 millions GNF sur l’évènement. Les frais d’organisation sur l’évènement d’Alasko et une partie de la production s’élèvent à 1 milliards 400 mille GNF moins les 112 millions GNF comme subvention de l’État, il y aura 999 millions 200 GNF. Sur la billetterie, on a fait 12,521 tickets et ce qui fait 313 millions 025 mille GNF. L’apport global des sponsors a été autour de 290 millions GNF. Ce qui nous a fait une recette globale de 553 millions GNF. Moins les 900 millions GNF, on a encore un déficit de 446 millions. » Se justifie Ablaye Mbaye « SKANDAL », le producteur de l’album Alla Nou Wali.
Pour finir, MLP stipule que le deal avec King Alasko est un contrat d'exclusivité de 8 ans qui selon lui "a été violé à plusieurs reprises par le jeune artiste". Raison pour laquelle, dit-il « le label décide de mettre un terme au business. »