© Ibrahim Fama Diabaté
29 May, 2025

QITAA 2025 à Abidjan : Interview exclusive avec Ibrahim Fama Diabaté

 

La sixième édition du Quotient Intellectuel et Talents Artistiques d’Abidjan (QITAA) s’annonce en apothéose. L’événement oscille entre savoir, créativité et engagement citoyen. Ce concours interuniversitaire de Côte d'Ivoire se déroulera du 29 au 31 mai 2025 au Palais de la Culture Bernard Binlin-Dadié de Treichville. Le thème retenu cette année est : « Jeunesse créative à la construction de la paix à travers la culture et l’innovation ». Le commissaire général de ce rendez-vous d’envergure, M. Ibrahim Fama Diabaté, a bien voulu répondre à nos questions. 


Interview réalisée par Mory Touré (MT)

Temps de lecture : 5 minutes

 

MT : Bonsoir M. Diabaté ! Sur quel angle le QITAA de cette année va-t-il s’accentuer, sachant que l’idée première de ce festival est l'intelligence qui s’adosse à la connaissance des valeurs culturelles et patrimoniales ?

 

IFD : « Oui, pour cette année, le thème principal va s’accentuer sur la paix. Déjà, nous sommes en année électorale, et donc il est très important pour nous, nos étudiants et apprenants – ceux qui vont participer – de bien comprendre ce qu’est la paix : un facteur de rassemblement, un facteur d’union, et c’est tout cela qui fait la beauté de notre Côte d'Ivoire. C’est dans ce sens-là que nous nous sommes dit que pour cette 6e édition, il faut vraiment matérialiser cela par l’union, tout simplement. »

 

 

MT : La culture est au centre de ce festival. En quoi sera-t-il une valeur ajoutée éducative, sachant que ces étudiants sont les futurs cadres de demain ?

 

IFD : « Je dirais même que c’est essentiel. C’est pourquoi nous faisons le mix entre le quotient intellectuel et le talent artistique. Le jeu de mots ici fait déjà allusion à notre beau pays, la Côte d’Ivoire. Les danses traditionnelles, les phases historiques, le concours culinaire sont autant d’éléments qui apportent une véritable valeur ajoutée à nos étudiants, futurs cadres de demain. Ils sont aussi envoyés en immersion dans les villages qu’ils auront choisis dans le cadre de notre QITAA pour apprendre déjà la culture de ces différentes régions. Ils viendront ensuite présenter tout cela en grandeur nature à Abidjan lors des festivités de la 6e édition du QITAA au Palais de la Culture. »

 

MT : Le nombre d’établissements est bien circonscrit, mais on sait aussi que la demande est forte à chaque édition, même au-delà de nos frontières. Est-ce que le nombre va grandir, et verrons-nous la participation d’autres universités de pays francophones ?

 

IFD : « Oui, vraiment, c’est notre combat. L’objectif est de fédérer toutes les universités de Côte d’Ivoire et, pourquoi pas, d’accueillir celles d’autres pays. Que le QITAA ne soit pas seulement un événement, mais une véritable rencontre humaine, un échange de don et de réception, qui devienne un réseau puissant. Ces immersions sont aussi une façon de réduire les disparités entre la vie urbaine et la vie villageoise. Notre grand désir est d’accueillir le plus grand nombre d’universités possible. Nous menons un lobbying actif pour que les prochaines éditions puissent se faire dans ce sens. Nous avons entre 10 et 15 universités qui vont déjà participer cette année, et cela nous enthousiasme beaucoup. Nous espérons grandir dans les années à venir. »

 

MT : Quel est votre message aux festivaliers, aux étudiants et au grand public qui va converger vers le Palais de la Culture avec une belle programmation musicale et un contenu riche et varié ?

 

IFD : « Je dirais : venez ensemble, nous allons célébrer la culture et la tradition ivoirienne, car demain, c’est notre Côte d’Ivoire que nous lèguons aux générations futures. À travers cela, venez ensemble célébrer la culture, c’est tout ce que je peux vous dire. Le 29 mai sera consacré à la salubrité, le 30 mai aux panels – notamment l’orientation des différents bacheliers, car nous permettons aussi aux bacheliers d’être là – et le 31 mai aura lieu la finale du QITAA avec une belle programmation musicale. Nous vous y attendons nombreux. »

 

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