Guinée - La culture à l’arrêt : concerts et spectacles suspendus !
En Guinée, les regroupements massifs vont devoir attendre ! Ebola et Coronavirus obligent, tous les concerts et spectacles sont interdits jusqu’à nouvel ordre sur l’étendue du territoire national. Un gros coup de massue sur le monde du show-biz guinéen alors que plusieurs gros événements étaient annoncés. Le 26 février, un décret présidentiel a été lu sur la télévision publique guinéenne imposant le couvre-feu de 23 heures à l’aube, et interdisant tout regroupement dépassant 100 personnes.
Ce n’est pas un fait nouveau. Entre le premier et deuxième trimestre de l’an dernier, les autorités guinéennes avaient pris les mêmes décisions drastiques pour couper la chaîne de contamination de la maladie. Plusieurs concerts, spectacles et événements avaient également payé le long tribut de ces restrictions.
L’année 2021 semble aussi incertaine !
L’on croyait tout laisser derrière nous et entamer un nouvel an 2021, moins de Covid et avec beaucoup plus d’opportunités d’affaires. Mais au regard de la pente que prend la pandémie de Covid dans le monde, l’espoir serait minime, tout paraît incertain et les intérêts humains se voient menacer. L’humanité cloitrée ne sait plus à quel saint se vouer. Que faire ? Les Etats multiplient les restrictions en attendant les véritables effets des premières doses de vaccins. D’ici là, les options de « re.confinement et couvre-feu » sont privilégiées quasiment dans toutes les contrées pour endiguer la maladie.
La Guinée à l’instar des autres pays du monde, s’impose la même rigueur espérant voir la lumière au bout du tunnel. Par conséquent, des spectacles et concerts sont annulés et d’autres reportés. Notamment les festivals « La Nuit de la Guinée », des « Grillades » et une cascade de dédicaces d’albums. A cela s’ajoutent les spectacles de Nomcebo Zikodé et la quatrième édition du "Match du Rire" à Conakry avec Booder (humoriste français) ?
La FIC aussi menacée !
Les stands de la grande Foire sur l'esplanade du Palais du Peuple ne seront pas aussi installés tant que Ébola et Covid menacent. C’est l’un des plus grands rendez-vous d’opportunités commerciales à Conakry. Il se produit 2 fois dans l’année sous divers patronymes : le Grand Bazar et la Foire Internationale de Conakry (FIC). Ces événements vont devoir attendre.
Dédommagement intégral incertain
Dédommagement partiel peut-être oui, mais intégral peu probable. La nouvelle Ministre de la Culture et du Patrimoine Historique, Sona KONATÉ a échangé mardi 2 mars avec des entrepreneurs du spectacle vivant. Au cours de cette conclave, La Ministre a parlé du remboursement partiel ou global des dépenses engagées dans les préparatifs des spectacles et concerts impactés.
L’année dernière, les autorités de Conakry dans leur plan de riposte, avaient octroyé 1 milliard de francs guinéens aux entreprises du spectacle à titre de dommages occasionnés par le Covid-19. En attendant encore cette allocation spéciale, les opérateurs culturels n’ont que les yeux pour pleurer.