GUINÉE. Au Ministère de la culture, il y a des soucis, et d’ailleurs grands soucis à tous les niveaux ! Le département souffre d’un sérieux problème fonctionnel et budgétaire. C’est le cas au Fodac - le Fonds de développement des arts et de la culture. Combien de temps le Directeur général Malick Kébé faudra-t-il encore attendre les premières subventions de la part l’État après plus de 4 ans à la tête du Fodac ? Devra-t-il continuer à croiser les doigts ? La question reste posée.
Il ne s’agit pas seulement de loger le Fodac dans un confort rêvé. Mais plutôt, lui accorder une subvention conséquente pour pouvoir venir en aide aux projets d’envergure dans le secteur de la culture.
En Guinée, beaucoup de gros projets novateurs naissent, mais ils meurent quelque temps après, pour faute d’orientation, d’appui institutionnel et surtout de moyens financiers. C’est le cas pour le festival 'RAP AUSSI' et tant d’autres. D’où la naissance du Fonds de développement des arts et de la culture pour servir de clapet aux belles initiatives culturelles porteuses de croissance. L’idée est géniale ! Mais le fonctionnement véritable du Fodac pose un sérieux problème.
L’arrivée de Malick Kébé à la tête de ce fonds en janvier 2017 avait suscité beaucoup d’espoir vu son parcours élogieux. Malheureusement, M. Kébé est aujourd’hui dans l’impossibilité de répondre aux attentes de nombreuses entreprises culturelles et artistiques du pays. Qui parle du Fodac, parle forcément du Fonds d’aide. Malick Kébé démarche auprès des institutions et ambassades à la quête des moyens. Mais le premier partenaire financier du Fodac, c’est bien l’État. Depuis près de 5 ans, le Fodac est sans fond. Pendant ce temps, la gabegie financière s’intensifie dans le pays et les détournements de deniers publics suivent leur rythme accéléré et effréné dans les services de l’administration publique. Les cadres voyous de la République en costard se gavent librement à l’indigestion même en pleine crise sanitaire et économique sans être inquiétés.
Le monde de la culture est au point mort. Ce secteur a urgemment besoin d’aide. Ses acteurs au bord du gouffre ne savent plus à quel saint se vouer. Aucun fonds d’aide – aucun plan Marshall auprès des banques et institutions. Alors, que faire ?