Villers-Cotterêts (France), 7 sept. 2025 – Dans l’ombre de l’absence, mais portée par une émotion palpable, Mariam Doumbia, figure du légendaire duo "Amadou et Mariam", a retrouvé la scène samedi soir à Villers-Cotterêts (Aisne).
Ce retour sur scène intervient plus de cinq mois après le décès de son mari et compagnon de route, le guitariste Amadou Bagayoko. La chanteuse malienne a ainsi donné son premier concert en solo devant un public recueilli.
Le pari était d’autant plus audacieux que leur carrière commune s’étendait sur près de 45 ans. Ce défi avait fait du duo une institution de la musique malienne et internationale.
La carrière d’Amadou et Mariam est jalonnée de distinctions mondiales, d’invitations aux plus grands festivals du monde, ainsi que de concerts réussis, de Bamako à Coachella, en passant par de nombreux stades français.
Scène porteuse d’émotions...
À Villers-Cotterêts, où elle a choisi de reprendre la route, Mariam a été accueillie par une ovation nourrie. Dès les premières notes, sa voix, bien connue, a ému les spectateurs. Le public a salué son courage de continuer malgré la disparition de son partenaire. Le set, construit entre classiques du duo et nouveaux arrangements, était porté par Sam Bagayoko, fils d’Amadou, ainsi que par une formation renouvelée de musiciens.
« Amadou n’est plus là, mais il est avec nous, toujours », a confié Mariam à la foule, la voix « tremblante ».
Sur scène, des images d’archives du duo ont ponctué le concert, renforçant le caractère hommage de ce retour.
Cette première date française marque le début d’une tournée internationale qui conduira Mariam en Amérique du Nord, avec des étapes prévues au Canada, puis aux États-Unis. Une manière de renouer avec le public international qui avait contribué à faire du duo une référence planétaire de la world music.
Au-delà du défi personnel, Mariam entend prolonger l’héritage musical du duo et continuer à défendre une vision qui abolit les attentes.
À Villers-Cotterêts, la prestation de Mariam s’est déroulée dans un climat de communion : le public, debout, reprenant les refrains connus de tous, comme une manière de dire que l’histoire continue, même autrement.
Robert Bignamou
SITANEWS, France
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