Article de Ibrahima SOYA
© Sitanews, Guinée
Natu Camara, artiste guinéenne vivant aux États-Unis d’Amérique, s'inspire des icônes de la musique de son pays pour promouvoir la culture locale sur la scène internationale. C'est dans cette optique qu'elle a sorti le single Cinko mina, une nouvelle version du titre Wouloukoro du légendaire groupe Bembeya Jazz national.
Selon Jean Baptiste Williams, grand homme de la culture guinéenne, cette chanson populaire avait été originellement interprétée par Kadé Diawara avant d'être reprise par le Bembeya Jazz national dans les années 1970, devenant un véritable classique.
En reprenant cette œuvre emblématique, Natu Camara souhaite rendre hommage aux grands noms qui ont contribué à la valorisation de la culture guinéenne, en particulier à Sékou Diabaté, surnommé "Diamond Finguer", pour son apport majeur.
Lors de la présentation de Cinko mina en conférence de presse organisée vendredi, Natu Camara a tenu à expliciter sa démarche : "J'ai décidé de faire cette reprise pour que le message passe bien. Il s'agit d'apprécier et de célébrer notre riche culture guinéenne. J'écoute avec respect nos anciens, car ce sont des personnes qui ont laissé un héritage inestimable. Je ne veux pas que cela tombe dans l'oubli. C'est aussi une manière d'inspirer la nouvelle génération à s'imprégner de cet héritage culturel."
Dans le clip de Cinko mina, on peut apercevoir des figures emblématiques de la musique guinéenne, comme le guitariste Sékou Bembeya, l'artiste Moh Kouyaté et le regretté saxophoniste Maître Barry, décédé avant la sortie du single.
En rendant hommage aux pionniers de la musique guinéenne, Natu Camara réaffirme son engagement à promouvoir et à transmettre le patrimoine culturel de son pays. Cela inspire ainsi les nouvelles générations à s'approprier de leurs héritages culturels et à faire vivre cette riche tradition musicale.
Ecoutez "Cinko mina" https://urls.fr/C06X5E
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