Exclusif : Contrat avec Gims, projet d’avenir, famille… AK4SEVEN se livre à vous
Absolument, AK4SEVEN fait sensation dans le domaine de la musique urbaine. Originaire de Guinée mais résidant à Paris, ce jeune prodige marque de façon percutante l'univers du rap. Il déchaîne les passions. Dans cette interview exclusive, AK4SEVEN se livre à cœur ouvert. De manière aimable, il répond à toutes les questions de SITANEWS.
PRÉSENTE-TOIS’IL TE PLAÎT POUR CEUX QUI NE TE CONNAISSENT PAS.
Je m'appelle AKA SEVEN, j'ai 25 ans et j'habite à Paris. Je suis arrivé en France à l'âge de 18 ans pour poursuivre mes études et j'ai décidé d'associer mes études à ma passion pour la musique. Pour l'instant, je travaille à vivre de ma musique.
COMMENT T'EST VENUE TA PASSION POUR LA MUSIQUE ?
Je pense que certaines passions sont innées. J'ai grandi à Kamsar, où le hip-hop était très populaire dans la cité, notamment avec la danse. Au début, j'étais danseur quand j'étais très jeune. J'ai été beaucoup influencé par les musiques que j'écoutais à la maison et avec mes amis. J'étais fan de Banlieuz'art, Instinct killers, etc... Tout cela m'a donné envie de faire de la musique.
Initialement, nous avons commencé à faire de la musique avec des amis pour nous amuser, mais plus j'en faisais, plus j'aimais ça et j'ai donc continué dans cette voie.
EST-CE QU’IL Y A DES ARTISTES QUE TU ÉCOUTES PARTICULIÈREMENT ET QUI T’INSPIRENT ?
Moi, j'écoute beaucoup de musique comme je l'ai dit au début. J'ai été bercé par la musique guinéenne. J'ai également beaucoup écouté le rap français et j'ai adoré La Fouine, surtout pendant le clash entre lui et Booba. Moi j’étais du côté où ça consommait du SWAGG….
J'ai aussi aimé quelques morceaux de Black Kent, notamment "Un héros et un rêve", qui m'a inspiré à écrire mes propres textes. Puis les Kiff No Beat sont arrivés et ils ont aussi beaucoup influencé mes amis et moi. Celui qui m'a particulièrement inspiré, c'était Didi B. Tout cela a contribué à ma forteresse musicale aujourd'hui.
COMMENT EXPLIQUES TU, TON PASSAGE « MES PARENTS ME VEULENT DANS LE BUREAU, MAIS MOI JE ME VOIS SUR LE PODIUM » DANS LE TITRE DEAD CA AVEC GNAMAKALA ?
En gros, j'ai grandi entre deux univers, la rue et l'école. J'ai eu la chance d'avoir des parents très stricts en termes d'éducation, c'était en effet leur priorité, l'école et le Coran.
J'ai donc grandi en ayant tout ce dont j'avais besoin pour étudier et j'ai été un élève plutôt intelligent, ayant toujours été parmi les premiers jusqu'à l'obtention de mon baccalauréat en sciences mathématiques. C'est ce qui a fait que mes parents avaient une bonne image de moi.
Au collège et lycée, mes parents ne savaient pas que je faisais de la musique. Ma mère l'a appris à un moment donné, mais mon père ne l'a su que récemment, quand je suis arrivé en France et que j'ai commencé à produire des clips.
En réalité, ils étaient opposés à ce que je fasse de la musique de peur que j'abandonne l'école, mais quand ils ont vu que je continuais à avoir de bons résultats à l'université, ils ont fini par m'encourager.
La citation que j'ai donnée signifie que mes parents auraient préféré que je travaille dans un bureau, mais que moi je me voyais sur scène en train de performer et de vivre ma passion.
POUVEZ-VOUS ME RACONTER COMMENT VOUS AVEZ RENCONTRÉ MAÎTRE GIMS ?
Euh ! Alors voilà ! Pour la petite histoire, la connexion s’est faite via un gars de Gims d’abord contacté sur les réseaux sociaux. Je n'avais rien cherché, j'avais simplement sorti mon son Alpha-Beth #2 et posté une vidéo sur Instagram. Cette personne est tombée sur cette vidéo, l'a adorée et m'a directement contacté. C'est ainsi que Gims m'a découvert, et il a également aimé ce qu'il a vu. Nous nous sommes finalement rencontrés.
TOUT RÉCEMMENT, GIMS A DÉCLARÉ QUE TU DEVRAIS D'ABORD ÊTRE UN RAPPEUR GUINÉEN AVANT D'ÊTRE UN RAPPEUR FRANÇAIS. QU'EN PENSES-TU ?
Ben, je pense qu'il n'y a rien de plus normal que cela. Je suis guinéen, je suis né et j'ai grandi en Guinée.
Je pense que pour être authentique dans la musique, il faut revenir à ses racines. Euh ! D'ailleurs, quand on s'est rencontré pour la première fois, c'est le conseil qu'il m'a donné. Vu que j'ai utilisé la kora dans ma musique, notamment dans mon son l'Alpha Beth, il m'a toujours conseillé cela.
Dans ma musique également, j'essaie de travailler cet aspect. Je pense que c'est la chose à faire, étant donné que je suis guinéen et que cela ne peut pas changer. Quoi de mieux que de chanter sa propre culture ?
MAIS QUE VOULAIT - IL DIRE PAR LÀ CONCRÈTEMENT ?
"Non, il voulait simplement dire que je dois faire en sorte que ma musique reflète mes racines guinéennes. C'est ce que font d'autres artistes tels que Fally Ipupa et Sidiki Diabaté, et c'est une bonne chose."
C’EST QUOI LE PLAN DE CARRIÈRE D’AKA ?
Bien sûr qu'il y a un plan de carrière. Nous y travaillons, nous travaillons sur beaucoup de sons pour déterminer les types de sons attendus par les fans.
J’essaie également de préserver l'authenticité de la culture guinéenne et de l'utiliser pour mon image de marque. J’ai l'intention de conquérir le marché local en Guinée, puis de bénéficier du soutien de la population guinéenne pour me projeter à l'international.
C’EST QUOI LE CONTRAT AVEC GIMS ?
Déjà moi je suis avec ma team et avec celle de Gims, en production je suis indépendant je suis assez libre dans ma direction artistique. Mon contrat avec le label de gims est purement un contrat d’édition.
QUELLES SONT TES RELATIONS AVEC LES RAPPEURS DE TON PAYS ?
Je m'entends bien avec tout le monde en général, on communique principalement via les réseaux sociaux. Cependant, j'ai une relation particulièrement solide avec Third et les gars de Gnamakala, car Third est aussi l'ami de mon manager.
QU'EN EST-IL DE TES PROJETS FUTURS ?
Nous y réfléchissons actuellement, mais nous avons un projet prêt à sortir. Cependant, nous hésitons entre le sortir en entier ou en faire des singles pour tester le marché africain qui fonctionne différemment d'ici.
L'objectif étant de trouver un équilibre entre les deux. De plus, je souhaite que mon projet reflète mon véritable potentiel.
OÙ TE VOIS-TU DANS CINQ ANS ?
Je me vois obtenir des certifications en France, car si on a la France, on a le monde entier.