Le Slameur de L'Ombre fait danser les dieux et les démons de Canal Olympia
« Je vais vous faire chanter et danser aux rythmes des mots et de la joie – Bha ! À la fin, vous aurez même mal aux pieds. » Telles sont les promesses tenues par BAD, le Slameur De L’Ombre, dimanche, lors de son premier spectacle version grand public au Canal Olympia sis en plein cœur du centre-ville de Conakry. La structure Abeeba a organisé ce spectacle riche en contenu.
Le public a eu droit à un cocktail bien dosé de mots et d’une magnifique mise en scène. Le tout, surfé sur les riffs du piano d’Edy SAG et les guitares de PAPÉ et Mambi YOULA se greffant au groove de la calebasse et la batterie de DEMBO.
[caption id="attachment_16706" align="alignnone" width="1125"] Crédit photo : ABEEBA / BAD le Slameur de L’Ombre[/caption]
« Salade de Slam », c’était le concept ! Pour Bademba [le Slameur], les belles choses se passent dans l’ombre. En guise de préambule, les musiciens réchauffent les instruments. Et SÉLINE lâche le premier chœur. Un vrai orphéon à papillon qui chatouille les oreilles. Ce qui avise l’arrivée de BAD dans la foulée tel un ange enrôlé dans un caftan noir comme s’il s’envolait. Entre les mains, un micro crachant des mots sous forme de poésie. Et voilà, le public capte les premières sensations et photos du Slameur en pleine action.
[caption id="attachment_16705" align="alignnone" width="1125"] Crédit photo : Mamadou Mara / La foule en liesse - la « communauté de la bonne humeur »[/caption]
BAD avance à pas feutrés sous les flashs et atterrit sur scène dans un déluge de fumigènes. Il se débarrasse de sa tunique. Les premières ovations claquent.
Pour embraser tout le monde, il dégaine un stratagème venant de l'univers Slam : Les jeux de mots soutenus par une belle scénographie. Le public embarqué. Les téléphones allumés en l’air comme si c’étaient des étoiles.
« L’ange de la bonne humeur » - le Slameur De L’Ombre démarre le spectacle avec un titre plein d'émotions « La mort ». Ça renifle la foule et le frisson la parcourt.
Le spectacle se poursuit. Le slameur survola sur les sujets qui minent les sociétés : l’immigration clandestine, le viol, la cherté de la vie, l’ethnocentrisme, la déception, les abus du pouvoir, mais aussi, le chagrin d’amour dont le refrain est repris avec fougue : « On est à 100 degrés Celsius ! » « On est à 100 degrés Celsius ! ». Mention spéciale : BAD fait un clin d’œil à son épouse.
Dimèdi Slam, Manamba Kanté, Fodé Kouyaté, Jupiter Davibe, l’humoriste LASS et autres ont prêté main-forte au Slameur, journaliste écrivain vers le rivet du spectacle. La fête fut belle ! Ce fut un régal ! La star du jour ⌈BAD⌉ en a mis plein les oreilles.