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Publié : 01 October, 2021

Il était une fois… le label « Syliphone » (1967 – 1984)

Le label « Syliphone » était la grande paumelle et la véritable politique artistique que l’ancien président guinéen, feu Ahmed Sékou Touré avait mise en place par décret en 1967. Cela pour donner un merveilleux coup d’accélérateur et de projecteur aux œuvres musicales de son cher pays. Cette politique culturelle très puissante avait bien marché.
L’édition Syliphone fut le concept d’authenticité - l’instrument de la diffusion et de la promotion de la musique guinéenne. Ce grand coffre-fort musical sous la révolution en Guinée a connu un essor très robuste. De 1967 à 1984, Syliphone a tourné à plein régime. Résultat : la Guinée était l’un des pays africains les mieux représentés dans les grandes instances artistiques mondiales. Ce furent de fabuleuses excursions artistiques. A l’époque, l’on avait l’impression que les orchestres nationaux et leurs créativités avaient plus de valeur que les tonnes de minerais qu’exportait le pays.
Selon les archives, entre 1967 et 1984, « Syliphone » a édité des centaines de vinyles (33 tours et 45 tours).
Syliphone fut la bonne démarche astucieuse et la forte politique d’influence culturelle sous l’ère Ahmed Sékou Touré. Beaucoup se souviennent encore de ces beaux jours de la musique guinéenne. A cette époque, la « musique était l’opium du peuple ». L’authenticité était l’une des formes attractives et un moyen efficace ayant conduit les artistes guinéens vers l’excellence.
Les années passent, mais les classiques de la musique populaire guinéenne édités par Syliphone restent et demeurent indémodables : les discographies de Kouyaté Sory Kandia, Bembeya Jazz National, Miriam Makeba, etc. sont quelques parfaites illustrations.
L’édition « Syliphone , était un instrument fort de l’Etat en vue de donner un élan véritable aux créations musicales dans le pays d’Aboubacar Demba Camara.
Ce label de disques guinéen soutenu par les dirigeants du pays a développé au fil des ans, un riche et sacré  répertoire basé sur les rythmes du territoire. Mais malheureusement, cette identité musicale est peu exploitée par la nouvelle génération. Complexe ou ignorance ?
Il était une fois le « Syliphone » ! N’est-ce pas la musique guinéenne était mieux avant ?
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Sitanews©, Guinée ?? 
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