Photo : Mylmo au Panaf
Publié : 06 October, 2024

Festival PANAF : Voici ce qui s'est passé en 2023


Pour être honnête, la sixième édition du festival PANAF qui s'est déroulée le week-end dernier, au cœur de Bruxelles, a été marquée par une grande affluence, mais a également été entachée de nombreux défis organisationnels difficiles à maîtriser.

 

Le PANAF, connu pour sa force de mobilisation de Dortmund à Bruxelles, a malheureusement négligé certains aspects importants cette année. SITANEWS© vous explique en détail ces manquements.

 

D&J PROD a voulu offrir à son public une édition vibrante, avec une programmation artistique panachée et une sécurité bien alerte. Malgré ses intentions louables, le PANAF 2023 a manqué à plusieurs règles professionnelles, relançant une fois de plus le débat sur le manque de rigueur dans la sphère du showbiz en Guinée et dans sa diaspora.

 

Le PANAF 6 s’offre une marée humaine

 

À minuit, on a pu observer un afflux massif de personnes devant le Doks Brussels. Il était difficile de franchir l'entrée principale de ladite salle, où une équipe de vigiles était sur le qui-vive pour effectuer des fouilles corporelles. Il fallait monter trois étages d'escaliers pour arriver à la billetterie, qui était aussi bondée. La salle elle-même était étouffante, incapable d'accueillir tout le monde. Le reste du public a dû se réfugier dans les couloirs du Doks.

 

À un certain moment, il y avait quasiment plus de monde à l'extérieur qu'à l'intérieur de la salle. Ce constat était déjà présent en 2019. Ce qui laisse comprendre qu’il est désormais crucial pour le PANAF de trouver une salle plus adaptée à la taille de son public et de délocaliser l'événement.

 

 

Lorsque l'afflux de personnes engendre parfois le désordre

 

La taille du public dépassait largement celle de la salle du Doks, ce qui a créé un chaos difficile à contenir. Au début, tout se passait bien avec les prestations des artistes tels que Lama Sidibé et son orchestre, One Time, Mylmo du Mali, Le Mélangeur, etc. 

 

Cependant, vers 3 heures du matin, un désordre s'est installé dans la fête, ternissant ainsi l'image du festival. La scène était envahie par des personnes qui s’affairaient autour des artistes, rendant difficile la captation d'images de qualité par la presse. Les organisateurs et les agents de sécurité ont rencontré de nombreuses difficultés pour reprendre le contrôle de la situation.


Vidéo d’illustration à regarder ici➡️https://www.facebook.com/Sitanews/videos/717274540450911

 


Un autre aspect à regretter est la taille réduite du podium. Étant envahi par le public, cela empêchait les artistes de se catapulter librement. Bien que le Doks Brussels soit une salle magnifique, il devient de plus en plus inadapté, année après année et édition après édition, pour accueillir la foule attirée par le PANAF. 

 

En choisissant une salle plus spacieuse et en mettant en place une organisation impeccable, les organisateurs pourront garantir que tout se déroulera dans les meilleures conditions. Il est essentiel de prendre en compte les contraintes logistiques afin d'éviter tout incident et d'assurer le succès futur du festival.

 

Le PANAF s’exporte désormais

 

La sixième édition de cet événement a été marquée par la participation de pays frères de la Guinée. Des artistes renommés tels que le rappeur Mylmo et la sublime Mariam Ba Lagaré du Mali, ainsi que le chanteur Axel Merryl du Benin, ont ajouté une touche unique à cette nouvelle édition du PANAF.

 

Cette édition a aussi été caractérisée par la forte assistance des artistes de la nouvelle scène guinéenne, notamment Lalypop (un véritable pyromane de scène), Tati Tati, Diop Souaré, Bubaghost, Koury Simple, pour ne citer qu'eux.

 

Azaya et sa femme Djelikaba Bintou, qui ont déjà participé à de précédentes éditions du PANAF, ont enchaîné avec leurs meilleurs tubes, laissant une frénésie parmi leurs fans présents dans le public.

Un autre temps fort de cette fête est la remise des trophées à l'homme d'affaires malien, Le Roi 12-12, et à Malick Kébé, directeur général du FODAC (Fonds de développement des arts et de la culture). Ces personnes ont apporté un soutien remarquable à l’organisation.


Cette sixième édition du Festival PANAF a éteint ses lampions sur note de satisfaction en termes de mobilisation, oui ; mais l'organisation a été jugée « décevante", laissant apparaître des lacunes qui représentent des défis majeurs pour la structure D&J PROD à relever lors des prochaines éditions.


 © SITANEWS


 

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