Les lampions sont tombés sur la 25ème édition du Festival Jazz au Chellah à Rabat, dimanche 2 octobre 2022. Une belle panoplie d’instruments et de sons du jazz européen et marocain a fait voyager le public sur un tapis volant du Maroc vers le continent européen pour cette nouvelle édition du Jazz au Chellah démarrée le 29 septembre.
Compte rendu de Rita Stirn-Wagner, auteure et journaliste musicale pour SitaNews© /Vidéos d'illustration ©Rita / 📸Karim Tibari
La soirée du samedi 1er restera mémorable pour l’ambiance dans le public qui a dansé et chanté sur la musique gnaoua en fusion avec le Jazz. Lors la soirée de clôture dimanche 2 octobre, les musiciens et musiciennes ont bénéficié d’une qualité d’écoute extraordinaire de la part du public de festivaliers venus écouter des virtuoses sur des instruments à cordes, un flutiste marocain et des voix féminines de Grèce de Turquie et d’Arménie.
Le trio Dock in Absolute (piano, basse, batterie) dont les membres viennent de Belgique, du Luxembourg revient sur scène pour la seconde fois à Rabat et proposera en ouverture de la soirée une rencontre avec le saxophoniste franco-marocain, Axel Camil Hachadi, lauréat du Conservatoire de Paris et diplômé en Jazz de Berklee College of Music de Boston. C’est au saxophone soprano que ce musicien interprétera avec brio un morceau composé à Rabat pour sa participation au Jazz au Chellah, fusion réussie avec Dock in Absolute.
[media_video url="https://youtube.com/shorts/5-Pn_BP-XGY?feature‹´›share" width="600" height="400" block_id="element-64c07e4bca338" __fw_editor_shortcodes_id="27fb85521b3a5d8cc91e961bf8b27734" _fw_coder="aggressive"][/media_video]Arrive ensuite le quintet du trompettiste Ernesto Montenegro formé de très jeunes musiciens d’Espagne, des Pays-Bas et du Danemark, qui jouent un jazz classique en prenant un solo à tour de rôle à la trompette, au saxophone et au piano et leur invitée marocaine est la joueuse de guembri Hind Enneira avec ses musiciens gnaouas. Le quintet intègre formidablement la soliste au guembri et le public assiste à un duo convaincant entre Hind Enneira au guembri et le Ton Felices à la basse, une expérience vécue en direct de la fusion du Jazz et de la musique gnaoua comme interprété par Pharoah Sanders, le grand saxophoniste afro-américain dan son album Seven Colours en référence à la symbolique des couleurs dans les rituels gnaouas.
[media_video url="https://youtu.be/SvHqxXtRVBo" width="600" height="400" block_id="element-64c07ea9810fa" __fw_editor_shortcodes_id="8ef9be6d47ce3a0bfae2f07d09a33fd6" _fw_coder="aggressive"][/media_video]L’ambiance monte quand les gnaouas vont au devant de la scène pour faire leurs sauts prodigieux sous l’acclamation du public, de moins en moins de spectateurs sont assis, on danse devant la scène et sur les côtés des gradins jusqu’à la fin du concert. Regardez la vidéo ICI.
Cette chaude ambiance trouve sa continuité au club de jazz du Pietri où les musiciens participant au festival continuent leurs rencontres musicales pendant la durée du festival avec notamment les représentant de la scène du Jazz du Maroc comme la trompettiste canadienne Martine Labbé, installée à Rabat, qui vient de finir une tournée internationale et d’autres talents marocains émergents comme Karim, un prodigieux guitariste. Leur plaisir de jouer fait durer les soirées jusqu’à quatre heures du matin.
[media_video url="https://youtube.com/shorts/5-Pn_BP-XGY?feature‹´›share" width="600" height="400" block_id="element-64c07ea9810fa" __fw_editor_shortcodes_id="7461abc878e2a55814f52d3d22d7068b" _fw_coder="aggressive"][/media_video]Changement audacieux de programmation pour la soirée de clôture du dimanche avec le choix d’instruments à cordes et de musiciens assis comme le trio de Nono Garcia avec une ambiance de guitare andalouse pour la première partie. Puis la rencontre musicale se construit avec le trio du violoncelliste Zakaria Dorhmi pour une interprétation en duo du célèbre quatuor d’Aranjuez que le public écoute dans un silence inspiré par la qualité des interprètes.
Le voyage musical se poursuit vers l’est du continent européen avec le Tsapis volant de Stéphane Tsapis qui enchaine les surprises, au grand bonheur du public, avec la participation de Adil Charfi, un flutiste exceptionnel au nay, et des voix venues de Grèce( Cybele Castoriadis), de Turquie (Gülay Hacer Toruk) et pour finir d’Arménie avec Macha Gharibian qui est surtout une pianiste fascinante.
Au moment de la clôture du Festival Jazz au Chellah, le directeur belge du festival, Jean Pierre Bissot, félicite le public pour son écoute respectueuse et remercie également l’équipe entièrement féminine qui a assuré l’accueil des artistes et la logistique du Festival.
[caption id="attachment_21520" align="alignnone" width="2120"] Jazz au Chellah - 25e édition : une belle expérience, vivement l'année prochaine /PHOTO : ©Karim Tibari[/caption]Mission accomplie pour les rencontres musicales du Festival Jazz au Chellah, ouvert à tous les publics avec un tarif de 50 dirhams (environ cinq euros la soirée). Rendez-vous en 2023 pour la 26ème édition.
A LIRE AUSSI : Ouverture du Festival Jazz au Chellah 2022 [media_video url="" width="300" height="200" block_id="element-64c07e4bca338" __fw_editor_shortcodes_id="c19ac9abe578fc40b90536f1dec855d4" _fw_coder="aggressive"][/media_video]Copyright © Sitanews. Tous droits réservés Sitanews