Illustration. Ancienne salle de cinéma à Coyah devenue un marché /@Photo VisionGuinée
Voulez-vous faire l’inventaire des infrastructures cinématographiques qu’a connues la Guinée par le passé ? Okey ! Mais, apprêtez-vous à contracter le tournis, mais aussi des colites… C’est un gros choc !!! Et pourquoi ? On vous l'explique ! Bien !
Les espaces de diffusion cinématographique du pays ont connu des jours fastes par leurs audiences, les soirs. Quelques années plus tard, ils ont été finalement bradés au grand dam des passionnés du septième art. Si certaines salles de cinéma sont transformées en magasins de stockage, auberges et en petits centres d‘affaires, d’autres sont abandonnées à elles-mêmes au su et au vu de tous les guinéens. Figurez-vous, l’irresponsabilité et la complicité des cadres véreux de la République y passent absolument.
La Guinée par le passé, comptait au total plus d’une vingtaine de salles de cinéma avant que certaines d’entre elles ne soient bradées et privatisées dans les années 2000. Depuis, le cinéma dans le pays d'Italo Zambo connaît une décrépitude avancée. Difficile pour les autorités d’après, de guérir ce mal perçu "incurable". Peut-on toujours récupérer le Cinéma Liberté, le Realto, Rex, M’balia, Vox, Rogbanè, le Triomphe, le Palace, Mimo, le Cinéma Mandingue, Lilian...? Ces édifices publics faisaient office de lieux d’expression culturelle - éducative - sociale et d’un puissant vecteur de communication pour la population.
La disparition de ces infrastructures très réputées à l'époque, au profit des boutiques et magasins, a sans nul doute brouillé les canaux de création et cassé le rythme accéléré de la diffusion. Et pourtant, la cinématographie guinéenne est l'une des plus anciennes sur le continent africain. Le film "Mouramani" de Mamadou Touré sorti en 1953 en fait foi.
Dans le pays, on pouvait aussi compter d'autres grands cinéastes comme Cheick Doukouré, Cheick Fantamady Camara,... et bien d’autres qui furent de véritables porte-étendards. Aujourd’hui, le secteur souffre du manque criard de gros investissements suscitant de véritables productions bien vendables. Ailleurs, le secteur s'impose telle une soupape et réel pourvoyeur de l'économie. Par exemple, au Nigeria, l’on se retrouve entre 2 000 et 2 500 films par an. Ce qui place le pays au deuxième rang mondial. La production cinématographique et musicale nigériane aurait généré 4 milliards de dollars US, soit 2 % du PIB du pays les années antérieures. Nombreux pays ont compris le business comme le Sénégal, le Ghana, le Burkina Faso et autres. Mais en Guinée, c’est la croix et la bannière. Bien dommage !