La République de Guinée est un pays d'Afrique de l’Ouest. Riche en ressources naturelles, elle est surnommée château d'eau et possède le tiers des réserves mondiales de la bauxite. Si d'aucuns la qualifient de scandale géologique, d'autres par contre, la décrivent comme un écrin de beauté et de braves femmes.
C'est le pays de la belle et farouche reine Niara Belly, des héroïnes de l'indépendance M'balia Camara et Hadja Aissatou Mafori Bangoura. Des fiertés nationales telles que Jeanne Martin Cissé, Jeanne Macauley, Reine Nyepou, Hadja Saran Daraba ou encore de Dr. Makalé Traoré, Domani Doré, des Amazones de Guinée… mais aussi de nos ambassadrices de la beauté Miss Mariame Touré, Miss Saran Bah qui nos stars de musique comme Manamba Kanté, Djelikaba Bintou et toutes ces anonymes qui se battent en silence au quotidien pour l'édification d'une Guinée unie et prospère.
Les femmes à l'avant-garde de la révolution
Au-delà de leurs traditionnels rôles de femmes soumises au foyer, de mères et d'éducatrices, les femmes ont joué un rôle prépondérant dans la lutte pour l'acquisition de la souveraineté nationale, la révolution culturelle et le panafricanisme. Cette révolution culturelle, prônée par le régime de feu Sékou Touré, avait pour but, de permettre au peuple d'accéder à toutes les connaissances et à toutes les compétences que requièrent dans tous les domaines notamment la justice, la solidarité, la promotion et la paix sociale.
Dans la sous-région ouest africaine voir sur l'échiquier international, elles se sont illustrées dans cet ordre d'idée en dévoilant les joyaux que recelait la République de Guinée.
Autre époque, autres réalités
En dépit de leur poids démographique estimé à 53% de la population d'après le rapport périodique de la 39e session du Comité pour l'Élimination de la Discrimination à l'Égard de la Femme (CEFED), les femmes n'arrivent pas à émerger.
La plupart de leurs activités se caractérisent par leur petitesse et par la faiblesse de la marge de rentabilité. Qu'elles déploient leurs activités dans le secteur informel ou comme salariées, le travail des femmes est sous-évalué ou tout simplement nié. Elles sont en général, dit-on, moins bien payées et moins valorisées que les hommes. D'où leurs engagements pour une société plus juste et équitable à leur égard, où elles aspirent accéder à de hautes instances de décision, à une parité professionnelle pour pleinement s'autonomiser et s'assurer du respect de leurs droits les plus élémentaires.
Des efforts ont certes été fournis mais, le chemin à parcourir reste encore long, peut-être tortueux, fastidieux et parsemé d'embûches.