Photo : Nouveau siège du BGDA
Publié : 12 October, 2023

Les services du Bureau Guinéen du Droit d'Auteur (BGDA) sont obsolètes


Le Bureau Guinéen du Droit d'Auteur (BGDA), organisme chargé de garantir la protection des droits des artistes et créateurs en Guinée, est confronté à des défis qui remettent en question sa pertinence et sa capacité à s'adapter aux évolutions actuelles. Malgré les efforts louables déployés dans le domaine des copies privées et autres, il est urgent que le BGDA se modernise pour répondre aux besoins actuels et relever les défis de l'ère numérique de manière proactive.

 

Tout d'abord, le BGDA souffre d'un déficit de personnel qualifié, ce qui entrave une gestion efficace des droits d'auteur. Les processus administratifs désuets rendent la protection des droits des artistes difficile. Il est légitime de se demander sur quelle base le BGDA évalue le nombre d'écoutes des chansons sur le territoire guinéen. Il semble qu'aucun mécanisme ou indicateur ne soit en place. Actuellement, les artistes sont rémunérés principalement en fonction de leur popularité et de leur influence. Or, l'avènement des technologies numériques a radicalement modifié la production, le partage et la consommation des œuvres. Les artistes guinéens, tout comme leurs homologues dans le reste du monde, doivent pouvoir exploiter ces nouvelles opportunités, ce qui requiert une transformation numérique du BGDA.

 

Ensuite, l'évolution rapide de l'industrie de la musique et du divertissement exige une adaptation rapide aux progrès technologiques. La numérisation offrirait au BGDA la possibilité d'établir une base de données centrale pour enregistrer les œuvres et simplifier les procédures de dépôt et de gestion des droits. Cela permettrait également au BGDA de surveiller de manière plus efficace les utilisations commerciales des œuvres, de garantir le respect des droits des artistes et de collecter les redevances qui leur sont dues.

 

La numérisation du BGDA (Bureau Guinéen des Droits d'Auteur) présente de nombreux avantages. Tout d'abord, cela permettrait d'établir des partenariats solides avec d'autres institutions nationales et internationales, favorisant ainsi la protection des droits des artistes guinéens à l'échelle mondiale. En collaborant avec des sociétés de gestion collective dans d'autres pays et en échangeant des informations numériques, la culture guinéenne serait promue de manière positive.

 

Cette modernisation renforcerait la crédibilité et la transparence du BGDA. Grâce à des plateformes numériques sécurisées, les artistes pourraient suivre leurs droits en temps réel, renforçant ainsi leur confiance dans l'organisme. De plus, les processus de recouvrement des redevances seraient simplifiés, réduisant les cas de piratage et de contrefaçon.

 

La numérisation du BGDA est donc essentielle pour assurer sa pertinence et sa survie dans un monde en constante évolution. Cela nécessitera des investissements financiers et technologiques, ainsi que la collaboration de toutes les parties prenantes impliquées. En construisant un BGDA moderne, efficace et adapté aux défis du monde numérique, les droits des artistes guinéens seront protégés et la culture guinéenne sera dynamisée.


Sitanews.org


Partager sur :