Le 5 avril 2025, le rappeur ivoirien Himra donnait son tout premier concert hors de son pays, et c'est la Guinée qui a eu l'honneur de l'accueillir. Malheureusement, l'événement a viré au désastre : bien que la grande affluence était au rendez-vous, une mauvaise organisation a pu être constatée. Le concert, très attendu par le public, s'est tenu dans une ambiance survoltée sur l'esplanade du stade Général Lansana Conté de Nongo, en haute banlieue de Conakry.
Dès les premières heures, le public s’est massé en nombre. La première partie du concert, assurée par de jeunes artistes locaux, a tenu toutes ses promesses. L’organisation semblait bien huilée : la sécurité, la protection civile, la Croix-Rouge et même des "gros bras" étaient mobilisés pour encadrer l’événement.
Mais tout a basculé après l’entrée fracassante de Himra sur scène. L'adrénaline était à son comble. Ce qu’il faut noter, c’est que le concert avait un fonctionnement particulier : deux types de billets – une entrée à 50 000 FG et une autre à 150 000 FG – avec une barrière séparant les deux zones. Une idée risquée pour un concert en esplanade.
C’était sans compter sur l’indiscipline d’un public en ébullition et l’amateurisme des agents chargés de maintenir l’ordre. La barrière a rapidement cédé. Les spectateurs de la zone à 50 000 FG ont franchi la séparation pour se ruer au pied du podium. Une scène chaotique s’est alors déroulée : une partie du podium a littéralement été démonté par le public, en plein concert.
"Ce débordement était prévisible. Proposer deux tarifs pour un concert debout, sans gradins ni places assises, reste une formule délicate à gérer", nous laisse entendre un professionnel du showbiz, présent sur les lieux.
Malgré tout, Himra a marqué les esprits pour son premier passage à Conakry. Mais cette soirée laissera aussi un goût amer en raison d’une sécurité défaillante au moment crucial.
MORiAH
Pour Sitanews à Conakry
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