DIEUF-DIEUL de Thiès fait escale à l’Espace Django de Strasbourg dans le cadre de son Rebirth Tour 2025 organisé par Wax Booking dont Sylvain Dartoy est le cofondateur avec Léa Lankoandé. Le groupe témoigne sa reconnaissance sur scène en ce concert du 2 avril 2025.
- Par Rita Stirn pour SitaNews
DIEUF-DIEUL de Thiès a été créé à la fin des années 70 dans la tradition des grands orchestres africains au son amplifié, et le groupe se démarque par un son mbalax psychédélique sénégalais. Il se sépare en 1983 après quatre ans d’existence. Reformé en 2015, il fait rayonner la culture mandingue de Thiès à travers le Sénégal, puis à partir de 2017 sur les scènes européennes. L’aventure continue et DIEUF-DIEUL de Thiès a enregistré son premier album en studio en 2024, le Cd et l’album sont désormais en vente. Ce soir, les musiciens du groupe ont été sollicités, à la fin du concert, pour signer des dédicaces.
Le public de l’Espace Django était venu en nombre pour découvrir les nouveaux interprètes du répertoire de DIEUF-DIEUL. Il ne reste qu’un seul membre fondateur du groupe, le chanteur et doyen, Bassirou Sarr, qui s’accompagne de ses maracas. C’est lui qui présente chaque chanson qu’il interprète en Wolof, des paroles qui expriment le quotidien, la transmission des traditions et de l’Histoire, la spiritualité.
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Le premier morceau Djirim révèle sa voix puissante et rauque mais aussi l’accompagnement à l’harmonica de Damien Masterson, présenté avec humour comme la note blanche du groupe sénégalais. On découvre la virtuosité du lead guitare Magaye Gueye sur les compositions des ancêtres du groupe, avec des solos harmonieux au son psychédélique. Puis arrive sur le devant de la scène, le plus jeune membre de la formation, Khadim Seck, avec son talking drum, qui galvanise le public par son jeu volubile ponctué d’une danse tonique et virevoltante, notamment sur le titre Am sa Waay. Les titres s’enchainent notamment avec le rythme de la Rumba congolaise et la présence du second guitariste Thiandoum Gueye, ses belles harmonies, soutenues par Damien Masterson au saxophone.
Le chanteur présente une chanson en hommage aux enfants orphelins, en raison des conflits armés ayant eu lieu en Casamance. Puis il raconte l’histoire du village peul qui avait décidé de faire la guerre. Il y avait plusieurs enceintes à franchir, les femmes se jetèrent dans le fossé pour ne pas être capturées et le roi et ses assaillants périrent tous dynamités. Le batteur, Matar Dieng, marque la violence par un tempo ultra rapide, s’y ajoute le chœur des musiciens, la basse de Alassane Cissé et le morceau s’arrête brutalement pour marquer cette fin tragique.
Une personne dans le public réclame Belem, que le groupe va jouer. Clairement le voyage musical ne doit pas s’arrêter :« On n’est pas fatigués » scande l’auditoire, les musiciens interprètent le dernier morceau mais un bis est réclamé, bien entendu. Ce sera Ariyo, un morceau de la grande époque, au rythme funky qui fait danser toute la salle.
A l’issue du concert les sept musiciens du Dieuf-Dieul applaudissent le public strasbourgeois et à la sortie de la salle, les sourires se lisent sur tous les visages dont ceux de Sylvain Dartoy le producteur et Benoit Van Kote le programmateur de l’Espace Django et son équipe. La tournée de la Renaissance du légendaire groupe sénégalais s’annonce gagnée.
« Le DIEUF-DIEUL de Thiès, c’est rythmique, c’est mythique et surprenant » conclut Jean-Daniel Burkhardt, animateur radio, présent ce soir-là.
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