Loin d'une allocution ampoulée, c'est dans un français "simple" que le ministre guinéen de la Culture, Moussa Moïse Sylla a lu son discours lors de l'ouverture officielle de la 17e édition du Festival des Musiques Urbaines d'Anoumabo (FEMUA), le mardi 15 avril. SITANEWS le décrypte en (seulement) 400 mots.
Le ministre Moussa Moïse a d'abord exprimé sa profonde gratitude envers la Côte d'Ivoire pour son accueil et son soutien, appelant à œuvrer ensemble pour une culture forte, une Afrique unie et une paix durable. Il a souligné l'importance de cet événement qui rend hommage à la culture et offre l'opportunité d'exprimer la reconnaissance de la Guinée envers la Côte d'Ivoire. Ce geste, selon lui, consacre l'amitié indéfectible et les liens séculaires entre les deux nations, tout en rendant hommage à la fraternité culturelle ouest-africaine.
Le ministre a mis en exergue la richesse du patrimoine guinéen, rappelant des figures emblématiques comme les Ballets Africains ou le Bembeya Jazz National, et la capacité de la culture à être à la fois ancrée dans l'héritage et tournée vers l'innovation. Il a cité Camara Laye pour souligner que l'homme est façonné par la culture qui l'élève, et a partagé son propre parcours scolaire en Côte d'Ivoire comme symbole de l'unité et de la solidarité entre les peuples.
Vêtu du lépi (textile guinéen) et d'un pouto sur la tête, Moussa Moïse Sylla a présenté la refondation culturelle engagée sous l'impulsion du président Mamadi Doumbouya, visant à replacer la culture au cœur du développement national. Il a détaillé des réformes concrètes : valorisation du patrimoine, réforme des droits d'auteur, loi sur la copie privée, fonds de soutien à la création artistique, et institutionnalisation d'un organe des industries culturelles et créatives. Il a insisté sur la professionnalisation des métiers de la culture et l'investissement dans le capital humain, en collaboration avec les ministères concernés.
Le ministre a salué le FEMUA comme un carrefour d'inspiration et de fraternité, rappelant que la culture, au-delà du divertissement, éduque, sensibilise et transforme. Il a conclu en remerciant la Côte d'Ivoire, les organisateurs et les artistes, tout en appelant à œuvrer ensemble pour une Afrique unie, une jeunesse inspirée et une paix durable, affirmant que la culture est un levier de développement, de cohésion et de respect mutuel.
Discours envoyé à la rédaction
de Sitanews par Aly Bongo LENO
Notre envoyé spécial à Abidjan
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