Dj Arafat, de son vrai nom Ange Didier Houon, est décédé il y a six ans. Il était la figure de proue du coupé-décalé. Ce mouvement musical ivoirien évolue toujours. Mais les débats sur son héritage se multiplient.
Dj Arafat, surnommé le « Yorobo », a créé une émulation unique autour du coupé-décalé. Sa musique a dépassé les frontières de la Côte d’Ivoire. Il était un porte-voix flamboyant et controversé. Il suscitait autant l’admiration que les polémiques. Depuis sa mort en août 2019, une question persiste : que devient le coupé-décalé sans son « chef de file » ?
De nombreux artistes, proches ou héritiers autoproclamés, tentent de maintenir la flamme. Ce genre est né dans les années 2000. Mais certains pensent que l’élan faiblit. « Il manquait une locomotive. Arafat tenait ce rôle à la perfection », confie un producteur ivoirien.
D’autres voient dans cette absence une chance de renouveau. « Le coupé-décalé doit s’ouvrir. Il doit se réinventer. Il doit dialoguer avec l’afrobeat ou le rap africain », explique une jeune chanteuse de la nouvelle génération. Sinon, le genre risque de s’éteindre.
Sur les réseaux sociaux, les débats sont animés. Certains fans jugent que l’époque dorée est terminée. D’autres défendent l’idée que Dj Arafat reste un mythe. Son ombre inspirera toujours les nouvelles vagues.
À Abidjan, le coupé-décalé anime toujours les nuits festives. Mais l’absence de « commandant en chef » se fait sentir. Malgré les critiques et les interrogations, une chose est sûre : l’empreinte de Dj Arafat dans la musique africaine est indélébile. Le débat sur son héritage montre que la culture qu’il a incarnée est toujours vivante.
Sonna Dramé
SITANEWS, Abidjan
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