[Reportage] Kush ou spice, la drogue synthétique qui détruit des jeunes en Guinée

La drogue Kush, également connue sous le nom de "spice", est devenue un fléau grandissant chez les jeunes en Guinée. Cette substance, dérivée d'herbes synthétiques, est particulièrement dangereuse et addictive, avec des effets dévastateurs sur la santé physique et mentale de ceux qui la consomment.

Souvent perçue comme une alternative "légale" aux drogues traditionnelles, la Kush ou spice s'est rapidement répandue dans les quartiers défavorisés de Conakry et d'autres villes du pays, où elle offre un moyen d'échapper temporairement à la réalité difficile de la pauvreté, du chômage et de l'ennui. Mais les conséquences de cette fuite illusoire sont bien réelles et dévastatrices.

"Quand le désespoir atteint un niveau élevé, on n'a qu'un seul remède : trouver des substances pour se soulager. Nous sommes conscients du danger de cette drogue, mais nous n'avons pas d'autres choix", témoigne un jeune rencontré à Matoto, en banlieue de Conakry.

Les utilisateurs de Kush subissent des hallucinations, des crises d'anxiété, des nausées et des convulsions, en plus d'un risque élevé d'overdose. Cette drogue détruit progressivement leur système nerveux, les rendant incapables de fonctionner normalement au quotidien. Leurs relations familiales et sociales s'effondrent, tandis que leur performance scolaire ou professionnelle s'effrite, les plongeant dans un cycle sans fin de dépendance et de désespoir.

"Actuellement, nos efforts se concentrent sur ce fléau qui expose la jeunesse. Nous avons donc initié des programmes de sensibilisation avec l'appui de nos partenaires comme le PNUD, pour créer des cadres de formation afin d'aider ces jeunes à sortir des rues et des ghettos", explique Alimou Barry, coordinateur de l'ONG "Cause Juvénile".

Face à ce fléau, il est essentiel de sensibiliser davantage les jeunes aux dangers de la Kush, tout en leur proposant des alternatives positives, comme des programmes de soutien, d'éducation et d'insertion sociale. Seule une approche globale, combinant prévention, traitement et réinsertion, pourra permettre de sauver cette jeunesse des griffes mortelles de cette drogue destructrice.

Reportage de Mariam Diallo,

Stagiaire à Sitanews

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