Roots and Evolution : la fusion saisissante de Takana ZION

Mohamed Mouctar SOUMAH connu sous le nom de Takana ZION est un artiste talentueux qui a su révolutionner la musique reggae en Guinée.

Du haut de ses15 ans de carrière fructueuse, Takana à son actif, une véritable réussite compte tenu du domaine artistique hautement compétitif dans lequel il évolue.

Dès son adolescence, Takana ZION a entrepris un voyage à la recherche de nouvelles connaissances. De pays en pays en Afrique, dont le Ghana et Bamako, il a accumulé des expériences qui lui sont aujourd'hui très bénéfiques, bien que son chemin ait été parsemé d'embûches.

Aujourd'hui, Takana ZION est considéré comme le numéro 1 du reggae en Guinée, et un grand espoir pour cette musique à l'échelle internationale. C'est grâce à son engagement constant et la qualité de ses œuvres qu'il a su se démarquer. Son travail acharné et ses sacrifices ont porté leurs fruits, avec des performances remarquables et des disques à succès international. Il a également reçu des distinctions honorifiques, notamment pour son album Zion Prophet en tant que Meilleur album reggae en 2007 en France. Ces réalisations ont placé Takana sous les feux des projecteurs des grandes industries de reggae en Europe, et il est un exemple pour les artistes de sa génération en Afrique.

En 2009, Takana ZION sort son album "Rappel à l'Ordre" avec 13 chansons bien réalisées. La chanson "Sekou Ko Non", en collaboration avec Winston McAnuff, présente l'histoire des périodes de transition de la Guinée, qui a longtemps souffert sous le joug des colons. Takana a voulu honorer Sekou Touré, ce grand homme qui a libéré tous les Guinéens le 2 octobre 1958, en faisant cette chanson. Cela montre l'engagement de Takana envers son pays et son désir de sensibiliser les gens sur l'histoire de la Guinée et ses grands leaders.

Le leader du groupe Black Mafia a connu un succès retentissant en 2011 et 2012 avec la sortie de deux albums enregistrés en Jamaïque, terre de Bob Marley : « Kakilambe » et « Rasta Government ». Cette réussite s'est confirmée avec la sortie de l'album « Good Life » en 2016 en France sous la bannière de Soulbeats Music. Cet opus purement reggae a connu un véritable triomphe auprès des amateurs du genre et a permis à Takana de gagner en maturité et en notoriété sur la scène musicale européenne. Cet album culte a d'ailleurs valu à Takana une invitation au Reggae Sun Ska, l'un des plus grands festivals de reggae en France.

Le dernier album de Takana, « Human Supremacy », sorti le 4 juin sous la bannière de Soulbeats, est un témoignage éloquent de la maturité artistique de ce reggaeman guinéen. Avec ce disque entièrement roots, Takana souhaite accéder au statut de disque d'or en Guinée, un titre qui n'a été décerné jusqu'à présent qu'à feu Mory Kanté.

Mais Takana ne se contente pas de produire des albums : il a aussi réalisé l'un de ses rêves en construisant un complexe culturel à Soumbouya (Coyah), son village natal à 50 kilomètres de Conakry. Baptisé « Zion City », ce lieu « paradisiaque » construit en 2019 accueille un studio d'enregistrement, un hôtel, un restaurant et un espace scénique en plein air pour des concerts. Takana voit dans ce temple culturel une façon de contribuer au développement économique et social de son village.

Il est clair que Takana Zion est un artiste très talentueux et polyvalent, qui excelle dans différents genres musicaux tels que le reggae, le ragga, le dancehall, le blues, le jazz et la salsa. Sa carrière a été couronnée de succès après plusieurs années de travail acharné et d'apprentissage auprès de ses aînés. Il utilise souvent l'anglais, le français et les dialectes guinéens dans ses chansons pour toucher un public plus large. Takana s'inspire des cultures du monde et des enseignements rastafariens pour asseoir sa conviction et sa philosophie. Il est très fier de son parcours et aspire à poursuivre sa route avec audace et détermination.

Par Sita

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