FEMUA: Kidjo, Zion, Himra… sur scène

Le coup d'envoi des prestations artistiques sur la grande scène du Festival des Musiques Urbaines d'Anoumabo (FEMUA 17) a été lancé avec éclat, vendredi 18 avril 2025 à l'Institut National de la Jeunesse et des Sports (INJS). De 21h00 jusqu'aux environs de 5h00 du matin, les festivaliers ont vécu une nuit intense rythmée par des performances puissantes et hautement symboliques.

C'est avec une touche spirituelle que les organisateurs ont choisi d'ouvrir cette première grande soirée. En guise de bénédiction et pour placer l'événement sous de meilleurs auspices, la chantre Marietta Kassi a inauguré la scène avec sa voix pure et céleste. Portée par des chants empreints de foi et d'espoir, elle a installé une ambiance de recueillement avant la montée en puissance des rythmes urbains et afro.

Angélique Kidjo : la grâce au sommet !

La grande dame de la musique africaine, Angélique Kidjo, a ensuite pris le relais avec une prestation de classe internationale. Énergique et rayonnante, elle a embrasé la grande scène du FEMUA avec ses classiques intemporels tels que "Wombo Lombo" et "Agolo". Point d'orgue de son show intense, l'invitation de la chanteuse ivoirienne Roseline Layo pour interpréter "On sera là", leur collaboration émouvante. Un moment d'émotion, symbole fort de la transmission intergénérationnelle et de la solidarité entre femmes artistes.

Lato Crespino et Lil Jay ont fait le show !

C'est un véritable marathon musical qui a été offert aux milliers de festivaliers venus vibrer aux sons de rythmes variés. La grande scène a également accueilli le chanteur zouglou Lato Crespino, "l'avocat défenseur des femmes". Avec des textes conscients et poignants, il a valablement représenté l'identité musicale de la Côte d'Ivoire, le zouglou.

Lil Jay Bingerack est un talent qui a su se faire une place dans le paysage musical ivoirien. Durant près d'une heure, il a fait son spectacle. Lato Crespino et Lil Jay Bingerack ont chacun apporté leur touche d'originalité à cette belle soirée. Le public a pu savourer un savant mélange de musiques urbaines, dans une ambiance électrique.

Takana Zion : la voix respectée du reggae en Guinée

À 2h30 du matin à l'INJS, le reggae man guinéen Takana Zion est monté sur scène pour représenter fièrement la Guinée, pays invité d'honneur de cette 17e édition. Durant une heure de show non-stop, il a transporté le public à travers ses titres phares comme "Rasta Gouvernment", "Gongoli", "Kouè Nou so" ou encore "Zion Prophet". Avec ses musiciens Osah David (guitare), Elvis Franck (piano), Pascal Amani (2e piano), les jamaïcains Jason Wilson (batterie), Rohan Gordon (guitare solo) et Natan (guitare basse), Takana a sur conquérir les cœurs et confirmé son statut de l'un des ambassadeurs de reggae africain.

Himra, le phénomène du Rap Ivoirien

Enfin, c'est Himra qui a eu l'honneur de clôturer la première soirée sur la grande scène aux alentours de 5h du matin. Visiblement l'artiste le plus attendu du public, il a été porté par une marée de fans venus spécialement pour lui. Durant 45 minutes, il a enchaîné des titres qui sont devenus des hits comme "Banger". Chaque titre est repris en chœur par une foule déchaînée. Cette communion intense témoigne de la place qu'il occupe aujourd'hui dans le paysage musical ivoirien. Himra est d'ailleurs très attendu pour la clôture du Festival des Musiques Urbaines d'Anoumabo (FEMUA) à Daloa, ce dimanche 20 avril 2025.

Cette première nuit mémorable donne le ton d'un FEMUA 17 grandiose. Entre ferveur spirituelle, prestations de légendes et explosions de talents, cette soirée sur la grande scène du FEMUA 17 a tenu toutes ses engagements. Le public, fidèle et passionné, est resté sur pieds jusqu'à 'à l'aube. Ce qui prouve une fois de plus que le FEMUA est bien plus qu'un simple festival : c'est un carrefour artistique panafricain, un grand marché de l'indistrie culturelle.

Rendez-vous ce samedi à 21 heures pour vivre la deuxième soirée sur la grande scène avec Kaaris, Smarty, Josey, Adeba Konan et Eneida Marta.

Aly Bongo LÉNO,

Envoyé spécial de Sitanews au FEMUA