Le coupé-décalé sans Dj Arafat, décédé le 12 août 2019

CHRONIQUE. Le 12 août 2019, la Côte d'Ivoire perdait l'une de ses plus grandes stars de la musique. DJ Arafat, figure de proue et fleuron incontesté du coupé-décalé, décédait tragiquement dans un accident de la circulation à Abidjan. Pionnier de la musique urbaine en Afrique francophone, l'artiste laissait derrière lui la grande famille du coupé-décalé, ses proches et ses nombreux fans à travers le monde.

DJ Arafat, surnommé "Yôrôbô", était l'un des artistes les plus suivis et influents d'Afrique. Sa disparition aurait créé un vide palpable dans l'industrie musicale ivoirienne, comme le souligne Hassan Badel Keita, un super fan du défunt : "Bien que de nombreux autres talents aient émergé depuis sa mort, la disparition de DJ Arafat a réellement créé un vide à combler. Nous sentons son absence dans l'industrie musicale ivoirienne."

Tout au long de sa carrière, DJ Arafat a voyagé dans de nombreux pays, remplissant des salles de concerts dans le monde entier. Il a collaboré avec de nombreux artistes de renom, en Afrique comme à l'étranger, devenant l'une des icônes majeures de la musique africaine. Sa disparition soudaine a été un choc pour l'industrie musicale ivoirienne et pour ses fans à travers le continent et le monde.

Bien que sa personnalité turbulente ait parfois été critiquée, DJ Arafat était adoré en Côte d'Ivoire. Sa musique a touché des millions de vies, et il restera l'un des artistes les plus influents de son époque. Cinq ans après sa disparition, son héritage musical continue de résonner à travers ses nombreux hits.

Chaque année, le 12 août, ses fans, surnommés les "Chinois", se rassemblent pour lui rendre hommage. En 2024, ils étaient des centaines à se réunir sur les lieux de l'accident pour une marche blanche, organisée par sa mère, Tina Glamour. Ce lieu est devenu un véritable pèlerinage pour ses admirateurs, qui viennent s'y recueillir et déposer des fleurs sous la pancarte à l'effigie de leur idole.

Bien que sa disparition soit une grande perte pour l'Afrique, elle a aussi été l'occasion de rendre hommage à cette figure légendaire de la musique ivoirienne. Le coupé-décalé ne sera plus jamais le même sans lui, mais son héritage musical continuera de vivre à travers les générations à venir d'artistes africains.

Par Robert Bignamou